mardi 30 avril 2024

la vengeance (David Wautier)

 Editions Anspach
96 pages
19.50 euros


4ème de couverture

- Papa? Est-ce qu'on ne devrait pas abandonner?
- J'ai juré d'avoir leur peau, Anna. Ils doivent payer. Ils doivent payer pour ce qu'ils ont fait à maman.


Mon avis
 
Dans l'immensité sauvage du Wyoming du XIXe siècle, où la loi se fait au son des colts et des balles sifflantes, se déploie un récit d'une force poignante, empreint de tragédie et de vengeance. David Wautier, dans son album "La vengeance", nous entraîne dans une épopée à couper le souffle, où le destin d'un homme se confond avec celui de sa famille, dans une quête implacable de justice.

Richard Hatton, figure solide et respectée de son petit coin de terre, voit son univers s'effondrer lorsque la brutalité de la vie lui arrache sa bien-aimée Mary, victime d'une cruauté sans nom. Livré à lui-même, déchiré entre son devoir de père et son désir de vengeance, Hatton vend sa ferme et se lance sur les traces des monstres qui ont souillé son bonheur.

Ce qui rend ce récit si captivant, c'est la manière dont l'auteur tient en haleine ses lecteurs, du début à la fin. À travers les péripéties de Hatton et de ses enfants, Anna et Tom, chaque page résonne d'une tension palpable, d'un suspense haletant qui nous entraîne au cœur des grands espaces sauvages de l'Ouest américain.

L'aspect dramatique du récit met en lumière les motivations du protagoniste, prêt à tout sacrifier pour assouvir sa soif de vengeance. Mais c'est aussi une exploration profonde du chagrin, de la perte et du deuil, qui pousse Hatton au-delà de sa propre nature, le confrontant à des dilemmes moraux déchirants.

La vengeance, thème récurrent dans les westerns, trouve ici une nouvelle dimension. L'auteur décortique ici avec finesse les mécanismes de la vengeance, interrogeant ses implications sur la nature humaine et les liens familiaux.

Pourtant, malgré la noirceur du récit, il y a une lueur d'espoir qui brille à travers les pages, incarnée par la beauté sauvage de la nature. Avec un style graphique aussi vibrant que saisissant, l'auteur nous offre une chevauchée épique à travers des paysages aussi grandioses que redoutables, entre montagnes enneigées et déserts rocailleux.

"La vengeance" n'est pas seulement un western parmi tant d'autres. C'est un récit poignant, qui explore les recoins sombres de l'âme humaine, tout en célébrant la force de l'amour familial et la beauté indomptable de la nature sauvage. Une lecture inoubliable que je ne peux que vous conseiller.
 
 
Ma note
 
18/20

lundi 29 avril 2024

J'ai eu 16 ans à Buchenwald (Armand Bulwa)

 Editions Archipoche
188 pages
7.95 euros


4ème de couverture

Janvier 1945. Au coeur d'un hiver très dur, les nazis décident d'évacuer le camp de Czestochowa. Les prisonniers, poussés dans des wagons à bestiaux, échangent des regards effarés. Autour d'eux, on hurle des ordres, tandis qu'au loin on entend le bruit des bombardements soviétiques, source d'angoisse autant que d'espoir.

Après quatre jours de ce voyage terrifiant, la moitié des passagers ont péri. Les portes s'ouvrent sur une colline enneigée au coeur d'un bois de hêtres: Buchenwald. Aron, fils d'un couple de tailleurs, reçoit le numéro 116.536, enfile la chemise et le pantalon rayés. Mais il n'a pas de ceinture pour le faire tenir. Celle que lui offre un certain Lolek Buzyn, un garçon de son âge, lui permettra d'y survivre trois mois, jusqu'à la libération du camp...

L'auteur de ce récit avait dix ans lorsque le quartier juif de sa ville, Piotrkow, fut transformé en ghetto et cerné de barbelés. Recueilli par l'Oeuvre de secours aux enfants (OSE) en mai 1945, seul rescapé de sa famille, il découvrira la France, dont il ignore tout. Il y gagnera une famille et un prénom, Armand. Son témoignage est hanté par une énigme: pourquoi a-t-il survécu?


Mon avis
 
Avec ce livre, Armand Lubin nous plonge au cœur de l'enfer de Buchenwald. Il signe ici un témoignage poignant qui transcende les horreurs de l'Holocauste pour révéler la force inébranlable de l'humanité face à l'adversité la plus sombre. "J'ai eu 16 ans à Buchenwald" est bien plus qu'un simple récit de survie... Chaque page respire la résilience, l'amitié et la détermination. C'est un récit poignant, un devoir de mémoire afin que l'humanité n'oublie jamais les horreurs du passé.
 
Janvier 1945, le froid mordant de l'hiver s'infiltre dans les os des prisonniers tandis qu'ils sont poussés sans pitié dans des wagons à bestiaux. La terreur se lit dans leurs yeux, mais même au milieu de cette agonie, des liens se tissent, des gestes de solidarité émergent. Aron, jeune adolescent fils de tailleurs, se voit attribuer le numéro 116.536, un symbole de déshumanisation, mais il reçoit également une ceinture salvatrice de la part d'un camarade, Lolek Buzyn. Cette simple ceinture devient le lien tangible entre la vie et la mort, entre l'espoir et le désespoir.
 
À travers les pages de ce récit, Armand Lubin nous guide dans un voyage émotionnel intense. Nous sommes témoins de son parcours, de son évasion mentale alors qu'il lutte pour rester en vie dans un monde où chaque jour est une bataille pour la survie. Mais au-delà de la souffrance, il y a la lumière de l'humanité qui brille à travers les actes de courage, de générosité et d'amour.
 
Ce qui rend ce livre si remarquable, c'est la manière dont Armand Lubin parvient à transmettre un message d'espoir même au milieu des ténèbres. Son récit est imprégné d'une question lancinante : pourquoi lui a-t-il été donné de survivre ? Cette interrogation résonne dans chaque page, invitant le lecteur à réfléchir sur la nature de la résilience et du destin.
 
Au-delà de son histoire personnelle, "J'ai eu 16 ans à Buchenwald" est un hommage vibrant à tous ceux qui ont péri dans les camps de concentration, ainsi qu'à ceux qui ont survécu pour raconter leur histoire. C'est un rappel puissant de la capacité de l'homme à surmonter les pires atrocités et à trouver la lumière même dans les moments les plus sombres.
 
Vous l'aurez compris, ce livre m'a particulièrement touché. Je ne peux que vous conseiller ce récit précis et détaillé qui nous invite à nous souvenir, à réfléchir et à célébrer la résilience de l'âme humaine.
 
 
Ma note
 
14/20

mardi 19 mars 2024

L'iris blanc (Fabcaro et Didier Conrad)

Editions Hachette
48 pages
10.50 euros

 
4ème de couverture
 

« Pour éclairer la forêt, la floraison d’un seul iris suffit »


Mon avis

Au début de cet album, c'est un César bien démuni que nous retrouvons. Ses troupes sont totalement démotivées et se replient systématiquement à la vue d'un Gaulois. Avec ses généraux, ils n'arrivent plus à les envoyer au combat. Alors, quand Vicévertus, le médecin-chef, arrive avec une nouvelle méthode, César ne peut que le mettre au défi : la réussite ou la fosse aux lions ! Qu'en est-il de cette nouvelle méthode ? Elle est inspirée par un philosophe grec et basée sur la pensée positive et l'alimentation saine. Rien ne sert de s’énerver, le calme et la positive attitude sont les maîtres mots de cette technique... À force de belles paroles, c'est les habitudes d'un village que se perturbent et chamboulent complètement la vie de ses habitants...

Cela fait bien longtemps que je ne me suis plus plongée dans un album d'Astérix et Obélix. Les derniers m'avaient particulièrement déçus. Cette fois, le thème m'attirait. J'ai donc décidé de fêter dignement la sortie de ce 40ème opus en le découvrant. Dans ce dernier, nous retrouvons tous les marqueurs propres aux albums d'Astérix et Obélix mais avec une touche de 21ème siècle. Les embouteillages font leur apparition, les habitants s'ennuient et envient la culture des provinciaux notamment grâce au musée de Kébranlix, le CGV (char à grandes vitesses) fait des envieux.

J'avoue avoir pris beaucoup de plaisir à découvrir cet album qui pour moi est le meilleur de ces dernières années. Fort de ses illustrations et de son scénario parfait, cet album va marquer les esprits sans aucun doute. Je ne peux donc que vous conseiller de le découvrir et puis, on ne sait jamais que cela finisse sur un banquet extraordinaire...
 

Ma note

18/20

lundi 18 mars 2024

Aimer d'un coeur de femme (Cécila Dutter)

 Editions du Cerf
192 pages
18 euros


4ème de couverture

Marie, Marie-Madeleine. Tout semble les opposer: l'une est bénie entre toutes les femmes, l'autre, bannie entre toutes. Pourtant, ce sont aussi deux sœurs en humanité, unies par leur lien singulier avec le Christ. 
La première met au monde le Messie, la seconde sera celle à qui il apparaîtra au jour de sa résurrection, envoyée pour aller porter la Bonne Nouvelle. Chacune joue un rôle essentiel et complémentaire, accompagnant Jésus dans son ministère avec une même tendresse inconditionnelle. D'où l'idée inédite de les étudier non pas séparément, mais l'une en regard de l'autre.
En s'adressant tantôt à Marie, tantôt à Marie-Madeleine, Cécilia Dutter met en lumière combien, loin d'être dépassées, elles célèbrent toutes deux une féminité libre et accomplie. Désir, identité, égalité des sexes, maternité, engagement dans l’Église, autant de sujets majeurs pour les femmes d'aujourd'hui que l’Évangile traitait déjà avec infiniment de justesse. Un dialogue vibrant, par-delà les siècles, avec deux grandes figures bibliques. 

Romancière et essayiste, Cécilia Dutter a écrit une vingtaine d'ouvrages. Lauréate de plusieurs prix littéraires, elle est l'autrice notamment d'Etty Hillesum, une voix dans la nuit, et dernièrement de l'Amoureuse, le roman de Marie-Madeleine.


Mon avis

Marie et Marie-Madeleine : deux noms semblables, deux tempéraments opposés, deux vies unies par un même lien : le Christ, notre Seigneur.

À travers ce récit, l'auteure met en dialogue deux femmes qui ont compté pour le Christ. La première, Marie, qui l'a mis au monde, et la deuxième, Marie-Madeleine, présente lors de sa résurrection, témoin de celle-ci et missionnée pour transmettre la Bonne Nouvelle. Toutes deux accompagnent Jésus avec une infinie tendresse, chacune d'une manière différente, mais leurs chemins se croisent au pied de la croix.

En s'adressant à ces deux figures, Cécilia Dutter explore des thématiques modernes telles que la liberté, l'égalité des sexes, le désir, la sexualité, l'identité, l’émancipation, la maternité et l'engagement dans l’Église. Autant de questions brûlantes auxquelles les femmes contemporaines sont confrontées et pour lesquelles elles se battent au quotidien. À travers ces échanges, l'auteure rappelle que l'Évangile abordait déjà ces thèmes complexes avec justesse, mais grâce à ces deux femmes, offre un nouveau regard sur eux.

Cécilia Dutter nous offre un récit captivant où se mêlent amour, passion et relations humaines. Avec une plume fluide, elle met en avant des personnages connus, rendant son récit captivant et poétique. Elle donne vie à ces personnages sans aucun jugement, nous dévoilant leurs joies, leurs peines, leurs blessures et leurs doutes.

Je vous recommande vivement de découvrir cet essai si vous aimez ce style de lecture. Oubliez, ne serait-ce que pour quelques minutes, que l'auteure aborde deux personnages religieux, et procurez-vous ce livre. Vous réaliserez rapidement que cet essai est une bouffée d'oxygène et surtout, un regard nouveau sur des sujets qui nous touchent de près. 
 

Ma note

15/20

samedi 16 mars 2024

Mon cheval de bataille (Delphine Pessin)

 Editions Didier Jeunesse
224 pages
15.90 euros


4ème de couverture

C'est un grand jour pour Arthur. Il assiste à un spectacle de voltige équestre, sa passion! A sa grande surprise, l'un des chevaux sort du rang pour le saluer affectueusement. Ce qu'il ignore c'est que ce cheval est spécial et sait détecter les personnes malades.

Quelques jours plus tard, tout bascule: Arthur fait un malaise...

Dans l'épreuve qui l'attend, le garçon pourra compter sur sa grande soeur. Pour mieux livrer bataille, elle a même quelques idées un peu folles...

Un roman qui chamboule le coeur, nous fait pleurer et sourire tout à la fois!


Mon avis

Je lis beaucoup de livres. Certains sont vite oubliés, d'autres marquent à jamais nos esprits. "Mon cheval de bataille" fait partie de cette dernière catégorie. Dès les premières pages, il m'a captivé avec un éclat de rire... Le sourire s'est rapidement effacé, mais l'envie de dévorer ce récit est restée intacte.

On dit souvent que les malheurs n'arrivent qu'aux autres. Avec ce livre, Delphine Pessin nous prouve le contraire. Elle nous plonge dans la vie quotidienne d'une famille ordinaire qui décide, pour faire plaisir à son fils, de l'emmener voir un spectacle équestre, sa passion. Pourtant, cette sortie va transformer leur existence. C'est le début d'un cauchemar lorsque le diagnostic de la maladie tombe brutalement...

"Mon cheval de bataille", c'est l'histoire :

  • d'un enfant malade, luttant contre la leucémie;
  • d'un combat quotidien pour la survie;
  • de moments difficiles générés par les traitements;
  • d'une famille qui se fissure, engendrant des conflits;
  • d'une soeur qui se sent délaissée, invisible, nourrissant une haine envers tous, rejetant la pitié;
  • d'une mère dévouée, toujours au côté de son fils;
  • d'un père qui fait de son mieux, mais qui se sent tellement impuissant. 
 
Delphine Pessin n'opte pas pour le mélodrame dans son récit, qu'elle veut avant tout lumineux et porteur d'espoir. Sa plume est franche, sans excès, ne cachant rien de l'impensable, de l'envers du décor. Lorsqu'on évoque la maladie chez un enfant, on parle rarement du point de vue de la famille. Dans ce roman jeunesse, cela change. Les proches ne sont pas oubliés.

L'auteure choisit d'alterner entre la voix d'Arthur, 10 ans, atteint de leucémie, et celle de Viviane, sa grande sœur. Cette narration n'est pas toujours aisée à suivre, mais elle apporte un regard neuf sur le récit. En effet, elle nous permet de suivre la maladie d'Arthur sous différents angles et de découvrir la vie de chacun des protagonistes durant cette difficile bataille.

C'est un véritable coup de cœur, voire un coup de foudre, que j'ai eu pour ce magnifique roman rempli d'émotions. Un récit réaliste et délicat que je vous recommande chaudement de découvrir au plus vite.
 

Ma note
 

 

 

vendredi 15 mars 2024

La double vie de Dina Miller (Zoe Brisby)

 Editions Albin Michel
272 pages
19.90 euros
En librairie depuis le 6 mars 2024


4ème de couverture

Qui pourrait croire en voyant cette jaune femme gracile qu'elle vient de tuer l'un des plus grands criminels?

1961, en pleine guerre froide, Kennedy lance le programme Mercury, point de départ de la conquête spatiale. Huntsville, Alabama, bat au rythme de son Centre spatial et de la toute jeune NASA. Dans le quartier huppé de Rocket District, où vivent les scientifiques et leurs familles, Dina Miller s'installe avec une mission: faire justice. Si les jolies maisons aux façades colorées et au gazon immaculé sont parfaitement entretenues, elles cachent pourtant bien des secrets... Ces brillants chercheurs qui œuvrent au futur radieux de l'Amérique, citoyens exemplaires, époux et pères de famille respectables, sont-ils aussi irréprochables qu'ils le prétendent?


Mon avis
 
Jusqu'ici, je n'avais encore jamais eu l'occasion de découvrir la plume de Zoe Brisby. Cette fois, c'est chose faite et je ne fus pas déçue de cette découverte. Tu veux en savoir plus? Lis la suite...

À travers son récit, Zoe Brisby nous rappelle oh combien les apparences peuvent être trompeuses. Elle nous emmène en Amérique, en Alabama plus précisément dans le quartier de Huntsville où Dina Miller va s'installer dans le quartier des scientifiques œuvrant pour la conquête spatiale, un quartier paisible où chacun a sa place. Dina connaît la sienne... Après s'être fait engager comme serveuse afin de paraître tout à fait normale, elle se lance dans la mission qu'elle s'est promis de mener à bien. La dernière en date s'est déroulée en Argentine. Elle s'en souvient encore parfaitement bien... Dina est une agente du Mossad prête à tout pour rétablir la justice.

Au fil des pages, nous allons pouvoir vivre aux côtés des épouses de scientifiques mais surtout faire la connaissance de Cherry, un personnage touchant et bien différent des autres femmes. Si ces dernières se veulent toujours tirées à quatre épingles afin de ne pas décevoir leur époux et protéger leur image, Cherry est marginalisée à cause de son léger surpoids, ce qui la place en position d'infériorité selon les normes de l'époque. À cela, vous rajoutez le fait qu'elle a des difficultés pour tomber enceinte, et on est loin de l'image de la famille parfaite que la société recherche tant. Entre Dina et Cherry, c'est très vite un coup de foudre amical. Pourtant, ce n'était pas le but recherché. Dina devait en effet se rapprocher d'elle mais surtout ne pas se lier d'amitié. Comment peut-on être amie avec l'épouse du "chirurgien de Buchenwald"? Car c'est bien là le cœur de ce récit. Au fil de ce dernier, on va pouvoir en apprendre davantage sur les différents scientifiques et surtout sur leur passé mais aussi sur Dina et ce qui a fait d'elle la femme dangereuse qu'elle est aujourd'hui.

Zoe Brisby, à travers son récit, nous laisse sans voix et nous replonge dans cette période sombre de l'histoire qu'est la Seconde Guerre mondiale. Elle nous décrit les horreurs vécues et le rôle des "scientifiques" de l'époque. Elle dénonce les procédés abjects utilisés et surtout le fait que ces bourreaux aient pu échapper aux sanctions car ils ont émigré aux États-Unis et ont été placés sous couverture. Avec une plume incroyable et habile, elle signe ici une intrigue complexe et riche en émotion où elle aborde des thèmes tels que l'opération Paperclip, où des scientifiques nazis ont été recrutés par les États-Unis, ainsi que les compromis moraux faits au nom de la science et de la compétition géopolitique pendant la guerre froide.

Vous l'aurez compris, il s'agit ici d'un véritable coup de cœur pour ce roman addictif au possible. Je n'en donne pas souvent mais celui-ci est largement mérité. Je ne peux donc que vous conseiller de foncer chez votre libraire afin de découvrir ce roman intense et palpitant qui mettra en avant les apparences trompeuses, les mensonges, le rôle des femmes et leur cœur... Le tout avec beaucoup de suspense, d'intrigues et de mystère sur un fond de conquête spatiale et de guerre froide.


Ma note



lundi 19 février 2024

RIP, tome 6: Eugène - Toutes les bonnes choses ont une fin (Julien Monier et Gaet's)

 Éditions Petit à Petit
120 pages
17.90 euros
 
 
4ème de couverture
 
Ils nous bouffent notre pain. Ils piquent nos gagne-pains. Des pains dans la tronche, c'est tout ce qu'ils méritent! 
Comment ça, faut que j'me crame?! 
Vous savez à qui vous avez affaire?
Je suis Eugène!

Et il est pas né celui qui va me dire ce que je dois faire ou pas faire.


Mon avis

Il est à présent temps pour moi de vous présenter le sixième et dernier opus de cette série sombre au possible et j'avoue que je vous en parle avec la larme à l'œil. En effet, même si j'étais impatiente de connaître le dénouement de cette histoire, il est temps de quitter cette bande de dingues... Je suis déjà nostalgique.

À travers ce tome, l'auteur met cette fois l'accent sur un personnage dur, celui d'Eugène ! Ancien DJ, il vit dans une caravane avec sa mère et ayant comme voisin : sa sœur, son beau-frère et son neveu. Antisocial, raciste et ancien détenu, voilà un pedigree qui ne fait pas bon ménage car il doit, à présent, se tenir à carreau. Malheureusement, il est parfois difficile de se contrôler et cela peut mener au drame... Avec cet opus, on s'éloigne un peu du fil conducteur qui nous a guidés durant les tomes précédents car l'auteur a pris le parti de privilégier le passé d'Eugène. Un passé sombre qui peut nous permettre de cerner davantage le personnage mais peut-être un peu trop présent par rapport au reste de l'histoire. Ce détail ne m'a guère gêné pour autant car j'ai adoré ce tome comme les précédents... Un tome qui répond à toutes les questions qui restaient encore en suspens.

Avec cette série, l'auteur a joué avec nos nerfs, c'est certain ! Il nous a happés dès le premier tome et ne nous a plus jamais lâchés. Il a éparpillé des indices par-ci par-là... Il nous a fait chercher, voire même nous torturer le cerveau. Le tout, dans une ambiance sombre et glauque avec, disséminées un peu partout, de nombreuses citations en tout genre.

Quant aux illustrations, elles sont de toute beauté... Enfin, tout est relatif sur le mot "beauté". En tout cas, elles collent parfaitement à l'histoire qui nous est racontée.

Je ne peux donc que vous conseiller de découvrir ce tome qui met un point final à cette série d'une manière bien tragique. La boucle est bouclée et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette bande m'a bien chamboulée !


Ma note

17/20