lundi 29 avril 2024

J'ai eu 16 ans à Buchenwald (Armand Bulwa)

 Editions Archipoche
188 pages
7.95 euros


4ème de couverture

Janvier 1945. Au coeur d'un hiver très dur, les nazis décident d'évacuer le camp de Czestochowa. Les prisonniers, poussés dans des wagons à bestiaux, échangent des regards effarés. Autour d'eux, on hurle des ordres, tandis qu'au loin on entend le bruit des bombardements soviétiques, source d'angoisse autant que d'espoir.

Après quatre jours de ce voyage terrifiant, la moitié des passagers ont péri. Les portes s'ouvrent sur une colline enneigée au coeur d'un bois de hêtres: Buchenwald. Aron, fils d'un couple de tailleurs, reçoit le numéro 116.536, enfile la chemise et le pantalon rayés. Mais il n'a pas de ceinture pour le faire tenir. Celle que lui offre un certain Lolek Buzyn, un garçon de son âge, lui permettra d'y survivre trois mois, jusqu'à la libération du camp...

L'auteur de ce récit avait dix ans lorsque le quartier juif de sa ville, Piotrkow, fut transformé en ghetto et cerné de barbelés. Recueilli par l'Oeuvre de secours aux enfants (OSE) en mai 1945, seul rescapé de sa famille, il découvrira la France, dont il ignore tout. Il y gagnera une famille et un prénom, Armand. Son témoignage est hanté par une énigme: pourquoi a-t-il survécu?


Mon avis
 
Avec ce livre, Armand Lubin nous plonge au cœur de l'enfer de Buchenwald. Il signe ici un témoignage poignant qui transcende les horreurs de l'Holocauste pour révéler la force inébranlable de l'humanité face à l'adversité la plus sombre. "J'ai eu 16 ans à Buchenwald" est bien plus qu'un simple récit de survie... Chaque page respire la résilience, l'amitié et la détermination. C'est un récit poignant, un devoir de mémoire afin que l'humanité n'oublie jamais les horreurs du passé.
 
Janvier 1945, le froid mordant de l'hiver s'infiltre dans les os des prisonniers tandis qu'ils sont poussés sans pitié dans des wagons à bestiaux. La terreur se lit dans leurs yeux, mais même au milieu de cette agonie, des liens se tissent, des gestes de solidarité émergent. Aron, jeune adolescent fils de tailleurs, se voit attribuer le numéro 116.536, un symbole de déshumanisation, mais il reçoit également une ceinture salvatrice de la part d'un camarade, Lolek Buzyn. Cette simple ceinture devient le lien tangible entre la vie et la mort, entre l'espoir et le désespoir.
 
À travers les pages de ce récit, Armand Lubin nous guide dans un voyage émotionnel intense. Nous sommes témoins de son parcours, de son évasion mentale alors qu'il lutte pour rester en vie dans un monde où chaque jour est une bataille pour la survie. Mais au-delà de la souffrance, il y a la lumière de l'humanité qui brille à travers les actes de courage, de générosité et d'amour.
 
Ce qui rend ce livre si remarquable, c'est la manière dont Armand Lubin parvient à transmettre un message d'espoir même au milieu des ténèbres. Son récit est imprégné d'une question lancinante : pourquoi lui a-t-il été donné de survivre ? Cette interrogation résonne dans chaque page, invitant le lecteur à réfléchir sur la nature de la résilience et du destin.
 
Au-delà de son histoire personnelle, "J'ai eu 16 ans à Buchenwald" est un hommage vibrant à tous ceux qui ont péri dans les camps de concentration, ainsi qu'à ceux qui ont survécu pour raconter leur histoire. C'est un rappel puissant de la capacité de l'homme à surmonter les pires atrocités et à trouver la lumière même dans les moments les plus sombres.
 
Vous l'aurez compris, ce livre m'a particulièrement touché. Je ne peux que vous conseiller ce récit précis et détaillé qui nous invite à nous souvenir, à réfléchir et à célébrer la résilience de l'âme humaine.
 
 
Ma note
 
14/20

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