mardi 23 janvier 2024

RIP, tome 3: Ahmed, au bon endroit au mauvais moment (Julien Monier et Gaet's)

 Editions petit à petit
112 pages
17.90 euros


4ème de couverture

Au boulot, tout le monde pense que je ne suis pas sérieux. Que je déconne complètement! Mais putain, j'te jure, le jour où ça va faire mouche...

Et bien, crois-moi, ça va faire mouche!


Mon avis
 
Il y a quelques semaines, je vous présentais les deux premiers tomes de cette série. Pour rappel...

Dans le premier volume, l'auteur nous emmenait à la découverte d'un métier peu commun, celui de l'escadron de la mort. Il plantait le décor et s'attardait sur le personnage de Derrick, l'un des membres de l'escadron. Le premier tome se terminait sur une fin glaçante après que Derrick ait commis un acte qui bouleversera le cours de sa vie.

Le deuxième tome, quant à lui, était consacré au personnage de Maurice, un vieil homme grisonnant, aigri, sans amis et sans passé. L'auteur nous faisait découvrir ses secrets, nous permettant ainsi de mieux comprendre ses actes...

Qu'en est-il de ce troisième tome alors ? Il met cette fois l'accent sur Ahmed, une jeune flic spécialisé dans l'étude des insectes. Afin de mener à bien une enquête compliquée qui lui tient à cœur dans le but de faire ses preuves, il décide de rejoindre le groupe d'escadron de la mort afin de pouvoir suivre leurs faits et gestes de très près. Une décision bien malheureuse qui fera qu'il sera au bon endroit, au mauvais moment... Difficile de vous en dire plus sans vous en dire trop... Si vous souhaitez découvrir la suite de l'histoire, il va falloir aller chercher rapidement ce tome.

Ce que je peux vous dire par contre, c'est que ce troisième tome est tout aussi effrayant que les deux premiers. Le scénario devient de plus en plus profond et puissant. Les détails sont sombres, même très sombres. Quant au rythme, il s'accélère au fil des pages pour devenir effréné. L'auteur a pensé chaque détail afin de rendre son récit le plus glauque et morbide possible.

Quant aux illustrations, elles sont magnifiquement bien réalisées à tel point qu'on a l'impression de vivre la scène aux côtés des personnages, d'entendre les bruits, de sentir les odeurs fétides. Elles nous plongent dans une ambiance dégoûtante, sordide et crasseuse qui donne envie de vomir.

À chaque tome, le lecteur peut découvrir avec joie de nouveaux éléments sur les mêmes évènements. Un parti pris risqué mais qui fait mouche ici car cela favorise une meilleure compréhension de l'histoire de départ. Le tout avec de nombreux flash-back des tomes précédents qui nous permet ainsi d'assembler les différentes pièces du puzzle.

Je ne peux que vous conseiller de découvrir rapidement ce tome qui, une fois encore, nous prouve que les apparences sont souvent trompeuses. Rapidement, c'est vraiment le conseil le plus précieux que je peux vous donner car attendre trop longtemps entre deux tomes risque de vous faire perdre le fil de l'histoire.


Ma note

18/20

lundi 22 janvier 2024

Ce soir, on dort dans les arbres (violaine Lison)

 Editions Esperluette
48 pages
14 euros


4ème de couverture

Tu ne gardes que le vrai, le vital.
Le pain, le sucre, le café noir.
La voix, les voiles.
Et ton regard qui s'échappe par l'échancrure de la fenêtre.


Mon avis
 
À travers ce texte court et poétique, l'auteure nous dévoile un dialogue bienveillant et rempli de complicité entre une jeune fille et sa grand-mère qui vient d'atteindre l'âge de 100 ans.

L'auteure aborde ici un sujet sensible, celui de l'accompagnement vers le dernier voyage. Bien que ce thème puisse susciter la crainte, le récit se distingue par son absence de pathos. Violaine Lison a choisi de le traiter de manière poétique et empreinte de douceur. Elle souligne l'importance d'une présence réconfortante lorsque tout s'échappe, que les souvenirs s'effacent, et que les visages semblent étrangement inconnus.

À ce très beau récit, l'illustratrice ajoute de charmants dessins qui viennent compléter parfaitement le texte. Ces dessins relativement abstraits laissent une place appréciable à l'interprétation personnelle.

Un léger bémol concerne toutefois le prix de ce livre. Quatorze euros pour un ouvrage aussi mince peuvent sembler excessifs. En à peine dix minutes, ce récit est parcouru !

Je ne vais ni vous le recommander ni vous en dissuader, car je pense que c'est à vous de décider si vous souhaitez investir une telle somme dans ce livre. Cependant, si tel est le cas, je ne peux que vous souhaiter une belle découverte, emplie de leçons de vie et de poésie.

 
 
Ma note

14/20

dimanche 14 janvier 2024

A la belle étoile (Brigitte Somers)

 Editions Mijade
157 pages
9 euros


4ème de couverture

Une nouvelle élève vient d'arriver dans la classe d'Emma. Elle s'appelle Jeanette. Non seulement son nom n'est pas à la mode, mais ce n'est pas la seule chose étonnante chez cette fille: ses vêtements, sa coiffure, son langage... tout semble provenir d'un autre temps. Accompagnée de ses amies Charlotte et Alice, Emma se lance dans une expédition pour découvrir la vérité.


Mon avis

Avoir un fils adolescent me pousse de plus en plus à m'immerger dans la littérature jeunesse afin de suivre ses travaux scolaires. C'est d'ailleurs ainsi que j'ai découvert ce récit.
 
À travers celui-ci, l'auteure nous plonge dans la vie d'Emma, une jeune adolescente en vacances qui n'attend qu'une chose : le retour à l'école pour retrouver ses copines. La première victoire survient lorsqu'elle découvre qu'elles sont dans la même classe, bien qu'elle doive supporter Mélissa, une influence imbu de sa personne. Les cours ne sont pas des plus passionnants, mais ils leur offrent l'occasion de se retrouver. Cependant, l'arrivée de Jeanette va tout bouleverser et apporter un peu de piquant à leurs longues journées. C'est le début d'une année scolaire inédite et palpitante.
 
Que dire de ce récit ? Il m'a captivé très rapidement grâce à son originalité. Certes, il n'est pas exempt de défauts, mais la plume fluide de l'auteure, le rythme du récit et les nombreux rebondissements maintiennent l'intérêt du lecteur. À travers ce voyage dans le temps, l'auteure aborde de nombreux thèmes importants tels que les réseaux sociaux, la différence, la méchanceté entre adolescents, la cohésion de groupe et la solidarité. Elle traite également avec finesse une période de l'histoire. En ce qui concerne les personnages, ils sont finement construits, et on ne peut que s'attacher à eux, même à la plus détestable. Très rapidement, on a envie de vivre les aventures à leurs côtés, de se joindre à ce petit groupe.
 
Ce roman n'est pas parfait, comme je viens de le mentionner  et il est essentiel de le souligner sans détour. Ce qui m'a le plus perturbé, c'est le manque de crédibilité de certains passages. Même si ce roman s'adresse aux plus jeunes, ils ne sont pas dupes. De plus, j'ai parfois ressenti un aspect un peu trop scolaire, où des éléments semblent être placés pour correspondre à une image préconçue.
 
Je ne vais pas vous mentir, j'ai adoré ce livre, même si ce n'était pas gagné au départ, car ce n'est pas du tout mon style de prédilection. Je ne peux donc que vous recommander cette lecture, qui nous rappelle à quel point il est important de dépasser les apparences.


Ma note

16/20

vendredi 12 janvier 2024

La peur au ventre (Caroline Fontenoy)

 

 Editions Kennes
228 pages
24.90 euros


4ème de couverture

    "Si j'ai décidé aujourd'hui de dévoiler un pan de mon jardin secret, c'est pour apporter un témoignage qui, je l'espère, pourra être utile à de nombreuses femmes dont les rêves de maternité ne se déroulent pas tout à fait comme prévu...
    Il y a quatre ans, je me suis retrouvée à hanter les couloirs d'un service de néonatologie. La peur au ventre. Pendant plus de deux mois, ma vie est restée suspendue à un berceau, confinée dans les quelques dizaines de mètres carrés séparant la salle des infirmières pédiatriques du "local des parents", cet entre-deux un peu triste où les thermos de café, berlingots de lait et spéculoos emballés à la pièce tentaient vainement de nous donner l'illusion que tout était normal. J'ai découvert alors de façon brutale un monde dont on parle peu, un monde où les émotions sont décuplées, où chaque progrès est célébré comme une victoire.
    J'ai eu envie de partager avec vous cette traversée en apnée, si particulière, à la fois profondément intime, personnelle, mais aussi universelle, afin d'inciter celles qui ont un désir d'enfant, celles qui vivent une grossesse "difficile", à s'écouter, à se faire confiance et à ralentir le rythme.

J'en suis la preuve vivante: parfois on peut faire mentir les pronostics!"


Mon avis

En Belgique, Caroline Fontenoy est une personnalité bien connue en tant que journaliste et animatrice radio de renom. Être une figure médiatique n'est pas une tâche aisée, car malheureusement, la vie privée est souvent exposée. Cela a été le cas lors de la naissance de sa petite Lou, où tout le monde était au courant qu'elle avait accouché d'une grande prématurée. Lorsque son livre est sorti, la couverture médiatique était déjà énorme, et je dois admettre que je n'avais pas initialement été attirée par ce livre. Je ne suis pas friande de ce genre de récit tant je n'aime pas m'exposer aux malheurs des autres. Cependant, lorsque j'ai eu l'opportunité de le recevoir en service presse, j'ai pris cela comme un signe du destin, indiquant que je devais découvrir son histoire.

Son récit, écrit à la première personne, est bouleversant. Caroline partage un moment douloureux qu'aucune maman ne devrait jamais vivre. Au-delà de la douleur, elle nous livre le récit d'une femme forte, d'une maman déterminée qui ne renonce pas face aux nombreuses épreuves qu'elle endure. Elle offre un témoignage poignant où elle se dévoile complètement, partageant chaque détail, chaque doute, chaque tristesse, chaque colère et chaque pensée, mais aussi chaque petite réussite de ces deux longs mois, ponctués de trajets, de sonneries stressantes et de fatigue.

Au fil des pages, le lecteur découvre de nombreux clichés qui ne peuvent que l'émouvoir, ainsi que de nombreux témoignages d'intervenants médicaux qui ont joué un rôle crucial dans l'histoire de Caroline. Chacun, avec son expérience, apporte un regard supplémentaire sur le sujet, approfondissant ainsi les informations sur la prématurité. Malgré le caractère tabou du sujet, la journaliste ne dissimule rien et va au bout des choses.

Cette histoire résonne comme un cri de désespoir, mais aussi comme une ode à la vie. En pénétrant dans l'intimité de cette célébrité que l'on croise tous les jours, on réalise à quel point nous avons de la chance de ne pas avoir vécu une telle épreuve. De nombreuses mamans se reconnaîtront dans ce récit, tandis que d'autres pourront puiser dans cette histoire la force nécessaire pour surmonter leurs épreuves.

Cependant, vous savez que je n'ai pas la langue dans ma poche... Alors, bien que l'histoire m'ait bouleversée, je déplore tout de même la répétitivité qui a fini par gâcher ma lecture. Cinquante pages de moins, et cela aurait été parfait. On comprend que l'auteure ressente le besoin de se confier sur cette épreuve douloureuse, mais revenir cinq fois sur le même sujet n'est pas forcément utile ici.

Je ne vais ni vous recommander ni vous déconseiller ce livre, car je pense que chacune doit décider si elle souhaite ou non lire un tel récit. C'est le témoignage d'une maman qui a donné toutes ses forces dans un combat qu' aucun parent ne devrait jamais livrer. Un témoignage bienveillant, empreint d'amour. 

J'attends donc maintenant vos retours avec impatience.


Ma note

15/20

mercredi 10 janvier 2024

Journal de la Marraine pas si maléfique de la Belle au bois dormant (Catherine Girard Audet)

 
Editions Kennes
136 pages
3.95 euros


4ème de couverture
 
Plusieurs d'entre vous me connaissent comme la méchante fée marraine de la Belle au bois dormant qui a essayé de jeter un sort mortel à la princesse lors de sa naissance, car je n'avais pas été invitée à son baptême. Ce que vous ignorez, c'est que les autres fées m'ont ensuite transmis les qualités qu'elles avaient offertes à Belle. Le jour est donc venu pour moi de montrer que je suis une Carabosse transformée, et que je suis prête à tout pour guérir Belle de l'étrange maladie qui l'atteint depuis son réveil!

 
Mon avis

Ce genre de lecture constitue une nouveauté pour moi. Bien sûr, je suis familier avec le conte de la Belle au bois dormant, mais je n'avais jamais pris le temps d'explorer un récit revisité auparavant. Celui-ci représente le cinquième tome de cette série. Il est essentiel de souligner dès le départ que chaque volume peut être apprécié de manière indépendante.

Dans ce journal intime, l'auteure donne la parole à la fée Carabosse, celle-là même qui a lancé la terrible malédiction à la Belle au bois dormant. Remplie de remords, elle s'exprime sur les raisons de son acte et aspire à obtenir le pardon afin de réintégrer le royaume. Malheureusement, cela s'avère plus complexe que prévu. En effet, le roi ne lui a jamais pardonné, d'autant plus depuis que sa fille bien-aimée s'endort brusquement sans raison ! Carabosse, épaulée par ses amies, entreprend un voyage pour trouver un antidote au problème de la princesse. Un périple semé d'embûches l'attend...

Avec ce récit, je découvre la plume de l'auteure, fluide et légère. Dotée d'une touche moderne et surtout d'un humour prononcé, elle parvient à captiver les jeunes lecteurs tout en leur transmettant de précieuses leçons de vie. Certes, j'ai trouvé ce récit un peu trop léger à mon goût et parfois trop caricatural, mais ce n'est pas ce que je retiens de ma lecture. Ce qui me reste en mémoire, c'est le message subtilement délivré par l'auteure, nous incitant à nous méfier des apparences, car elles sont souvent trompeuses. En effet, dans la vie, rien n'est tout noir ni tout blanc...

Enfin, l'auteure a jugé bon d'inclure quelques bonus à la fin du récit, que le lecteur reçoit comme de charmants cadeaux. Elle y a glissé quelques questions de compréhension, mais surtout de délicieuses recettes évoquées au cours du récit.

Vous l'aurez compris, j'ai apprécié cette lecture et je ne peux que vous la recommander, même si vous vous considérez parmi les lecteurs moins assidus.



Ma note

14/20



mardi 9 janvier 2024

Le goût sucré de la peur (Alexandre Chardin)

 
Editions Magnard jeunesse
175 pages
11.90 euros
 
 
4ème de couverture
 
Louise n'est pas du genre à passer ses journées à se vernir les ongles en rose ou à regarder les mouches voler.
Alors quand elle comprend que son frère Joseph et sa bande préparent une expédition super-hyper-méga dangereuse, elle les harcèle jusqu'à ce qu'ils acceptent de la prendre avec eux.

La voilà ainsi embarquée avec "le clan" vers le jardin de celle que tout le monde appelle "L'Ortie": une vieille dame dont la mine inquiétante et la maison sinistre terrorisent les enfants depuis des générations. Son potager regorge de fraises juteuses et de radis croquants, dont Joseph et sa bande aiment se régaler, le visage masqué et le coeur battant.

Pourtant, ce jour-là, Louise n'est pas très à l'aise. Et si cette dame n'était pas la sorcière que chacun semble vouloir qu'elle soit?


Mon avis

A travers ce récit, l'auteur nous propose une aventure estivale hors du commun, une véritable plongée nostalgique dans les souvenirs d'enfance qui résonne au-delà des pages. Très rapidement, le lecteur va pouvoir faire la rencontre de Louise, une jeune demoiselle physiquement différente des jeunes filles de son âge... Un peu plus ronde, un peu moins féminine mais surtout très maligne et courageuse. Elle entretient une relation privilégie avec son frère malgré les nombreuses chamailleries. Alors quand elle découvre qu'il part en expédition chez l'Ortie avec ses copains, il est évident qu'elle veut être de la partie. Son rôle: surveiller que l'Ortie ne surgisse pas pendant que cette brande de fripouille se goinfrent de fraises et de radis. Si cette mission paraît simple au premier abord, il n'en sera rien car cette Ortie a plus d'un tour dans son sac...
 
Dès les premières pages, le lecteur est emporté par ce récit grâce à la plume déconcertante de l'auteur qui est capable en quelques mots, de nous faire passer du rire aux larmes. Il nous offre au fil des pages, une palette riche en émotions. Très rapidement, le lecteur se sent proche des personnages et s'attache à eux à tel point qu'on les aime, qu'on a envie de l'aider, qu'on ressent le besoin de les soutenir. Jeanne, notamment, avec son histoire touchante, parvient à émouvoir profondément. C'est avoir la gorge serrée que j'ai découvert son histoire.
L'auteur a ce pouvoir de toucher en plein coeur mais pas que... il parvient à harponner son lecteur par la qualité de son écriture et de ses descriptions. Rien est laissé au hasard. Chaque relation est décrite avec profondeur, ajoutant ainsi une dimension supplémentaire à ce récit et qui va permettre de voir évoluer les personnages tout au long de l'histoire.

Ce roman aborde une multitude de thèmes, du simple bonheur de l'insouciance à la complexité des relations intergénérationnelles. Au fil des chapitres, l'auteur explore l'amitié, les liens fraternels, l'audace, la mort, et déconstruit les préjugés avec une bienveillance palpable.

La lecture est fluide, portée par des chapitres courts qui rendent le roman accessible à tous. Le vocabulaire riche et l'écriture de qualité contribuent à créer une expérience littéraire immersive. 
 
Un petit bémol tout de même pour la fin de l'histoire qui, bien que bien écrite, peut sembler un peu trop prévisible. 

Vous l'aurez compris et malgré ce bémol, j'ai beaucoup apprécié ce roman qui ne laissera personne insensible. À travers une histoire sincère et bienveillante, Alexandre Chardin nous rappelle la richesse des relations humaines et la manière dont les apparences peuvent être trompeuses. Une lecture inoubliable qui touche le cœur et captive l'esprit. Je ne peux donc que vous la conseiller bien évidemment.
 
 
Ma note

17/20

dimanche 7 janvier 2024

Omero le fils caché (Christos Markogiannakis)

 
Editions Plon
448 pages
21.90 euros


4ème de couverture

Omero est mort deux fois. Une première fois à sa naissance - un certificat de décès l'atteste -, une seconde fois ses soixante ans passés. Quel est ce mystère?

Le 30 mars 1960, une femme met au monde un enfant prématuré. Il s’agit de Maria Callas. Le père est Aristote Onassis. Le nouveau-né est déclaré mort dans les heures qui suivent. Et s’il avait survécu ?

Commence ici l’incroyable histoire d’Omero Lengrini, leur fils caché. Sur les traces de ses illustres parents, d’Athènes à Rome, de Paris à New York, Omero va tirer au clair une saga familiale tissée de mensonges, de manipulations et de tromperies.

Une histoire jusqu’ici inconnue.

Un roman à couper le souffle sur la légende du fils caché de ce couple iconique. Christos Markogiannakis signe un texte troublant où se conjuguent la fiction et l’histoire, la rencontre du polar moderne et de la tragédie grecque. 


Mon avis

Lorsqu'un écrivain se lie d'amitié avec un homme dont la mort laisse derrière lui un mystérieux manuscrit, c'est le point de départ d'un récit extraordinaire où l'auteur devient le messager d'une histoire poignante. 
 
Dans ce roman captivant, l'auteur nous plonge dans une quête identitaire exceptionnelle, suivant les pas d'Omero, un jeune garçon élevé par ses parents dans l'isolement, dépourvu de liberté malgré une vie financièrement aisée. Confronté à des mensonges et des manipulations, Omero entame une recherche profonde de ses origines, dévoilant de nombreux destins brisés et explorant les liens entre la mythologie grecque, la religion et l'opéra.
Le récit ne se contente pas ici de dévoiler une quête personnelle, mais propose également une rencontre subtile entre le polar moderne et la tragédie grecque. 

Avec ce récit, l'auteur frappe fort. Son écriture fluide transporte le lecteur à tel point qu'il lui devient impossible de lever les yeux des pages. Au fil de ces dernières, les personnages deviennent des compagnons de route, partageant leurs rires, leurs larmes, leurs colères, et offrant ainsi une expérience de lecture immersive et bouleversante. Les destins entrelacés de ceux-ci, oscillant entre rires et pleurs, offrent une immersion totale dans un monde où chaque émotion résonne avec authenticité. 

Cette histoire, admirablement traduite de l'anglais, évite le piège des clichés sur la musicienne Maria Callas. J'avoue avoir eu très peur de tomber sur une espèce de mauvaise biographie mais il n'en est absolument rien. Au lieu de cela, il décrit avec finesse une femme meurtrie, privée de l'affection qui aurait pu réveiller son amour pour la vie et son engagement artistique. Ce récit captivant, bien loin d'être une biographie conventionnelle, émerge comme un thriller passionnant, s'inscrivant pleinement dans la prestigieuse lignée du genre policier.

"Omero le fils caché" se dévore d'une traite, chaque page dévoilant une intrigue passionnante. Je ne peux donc que vous conseiller de plonger rapidement dans ce récit qui est une véritable ode à la réalisation de soi dans l'ombre du destin.

Vous l'aurez compris, pour moi, c'est un coup de coeur!
 
 
Ma note