Merci aux Editions Paul & Mike
135 pages
12 euros
4ème de couverture
"Je n'aime pas ma tombe, change-moi d'endroit."
Peu après sa mort, Théo entend son père s'adresser à lui.
"Papa, tu es là?"
Débute alors un dialogue, fragile et intimiste, sur le Rhône, la vigne, le Mistral, tout ce qui a composé leurs vies faites de doutes, de déceptions, mais aussi d'espoirs.
Au fil des pages, chacun d'entre eux confie à l'autre des souvenirs qu'ils n'ont jamais réussi à évoquer ensemble.
Jusqu'à cette manigance pour la tombe...
"Surtout, Théo, pas un mot de tout ça à ta mère, hein?"
Dans ce roman consacré à la perte du père, Christian Dorsan fait dialoguer deux générations, chacune avec ses mots et son écriture. Une conversation qui prend, peu à peu, la forme d'une partition à quatre mains dans un mélange de tendresse, de pudeur mais aussi d'humour entre le père et le fils.
Mon avis
La mort d'un père... sujet bien difficile à traiter! Très rapidement j'ai eu peur de rentrer dans un récit mélodramatique! Chance pour moi, ce ne fut pas le cas!
L'auteur a pris le parti d'écrire son récit sous la forme d'une conversation! Conversation entre deux hommes, deux adultes, un père et son fils!
Un fils qui regrette de ne pas avoir montré tout l'amour qu'il pouvait avoir pour son père... Père, chef de famille, tâche parfois ingrate et qui reste peu démonstratif sur ses sentiments envers sa famille. Il faut attendre le décès de celui-ci pour que ces deux êtres aient une véritable discussion, pour qu'une complicité importante naisse entre eux.
J'ai la chance de ne pas encore avoir vécu ce drame qu'est la perte du père... C'est peut-être pour cette raison que ce récit ne m'a pas particulièrement touché! Je ne vais pas vous dire que je n'ai pas aimé, bien du contraire, mais je suis restée en surface! L'auteur a voulu nous transmette des émotions que je n'ai pas réussi à capter! Je suis passée à côté de cette lecture mais cela n'enlève rien à la qualité de ce livre et à son écriture.
Un petit extrait
"Je n'arrive pas à m'en défaire de cette absence.
Nous ne sommes pas faits ou armés pour vivre l'absence. Tout ce que nous sommes, tout ce que nous vivons est matérialisé, palpable. Toi, tu n'es plus là et pourtant tu occupes une grande partie de mes journées et de mes pensées.
Ce qui n'est plus n'appartient plus à notre monde, c'est un vertige de se dire que tu n'es plus là. Alors te mettre au coeur de tout, c'est un peu agripper une couverture l'hiver et la remonter au-dessus de la tête pour ne pas penser au froid.
L'absence est paradoxalement une présence sordide."
Un petit extrait
"Je n'arrive pas à m'en défaire de cette absence.
Nous ne sommes pas faits ou armés pour vivre l'absence. Tout ce que nous sommes, tout ce que nous vivons est matérialisé, palpable. Toi, tu n'es plus là et pourtant tu occupes une grande partie de mes journées et de mes pensées.
Ce qui n'est plus n'appartient plus à notre monde, c'est un vertige de se dire que tu n'es plus là. Alors te mettre au coeur de tout, c'est un peu agripper une couverture l'hiver et la remonter au-dessus de la tête pour ne pas penser au froid.
L'absence est paradoxalement une présence sordide."
Ma note
13/20
Challenge
Petit bac 2016, catégorie "ponctuation"
Je ne sais pas si je pourrai le lire parce que justement, je serai un trop touchée de près. Mais cela doit être très touchant, en effet!
RépondreSupprimerJe ne suis pas tentée par la couverture et la note n'est pas terrible mais ton avis me donne quand meme envie de le découvrir. On verra bien. Je vais le noter !
RépondreSupprimerAyant perdu mon père jeune, je ne suis pas sur de pouvoir le lire.
RépondreSupprimerUn petit roman que je ne connais pas. Le thème n'est pas simple, à voir!
RépondreSupprimeril me plait bien ce livre.... je le note!
RépondreSupprimermerci
Ça a l'air particulièrement difficile, je note !
RépondreSupprimerLe sujet me plait vraiment, mais tu me fais hésiter avec ton ressenti...
RépondreSupprimerMerci de votre lecture Sophie et de votre commentaire. Toucher le plus grand nombre est difficile mais très motivant, pour moi votre post est un encouragement. Je vous souhaite à tous un bel été et de belles lectures. Christian Dorsan
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