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Dès les premières pages, le lecteur est immédiatement happé par l’histoire. L'intrigue se déroule principalement lors d'un stage de recrutement pour cadres de haut niveau. On sait dès le départ qu’un carnage va s’y produire, ce qui éveille instantanément la curiosité et pousse à formuler toutes sortes d'hypothèses.
Au fur et à mesure que l’histoire se déroule, j’ai été frappée par une certaine normalité. Alors que je m'attendais à une intrigue complexe et déroutante, les événements se déroulaient de manière presque banale. C’est cette normalité qui fait froid dans le dos, car l’histoire pourrait arriver à n'importe qui.
Le récit se déroule en huis clos, où 16 candidats sont envoyés sur une île isolée pour participer à un jeu de rôle. Répartis en trois équipes, ils doivent diriger une entreprise fictive de vente d'hameçons et surtout, remporter le combat économique qui les oppose. Tous les coups sont permis, et la montée de la haine et de la méchanceté devient palpable à chaque page tournée.
La tension ne fait que croître au fil du récit. Le suspense est omniprésent, avec des rebondissements incessants qui maintiennent le lecteur en haleine. C’est seulement à la fin du livre que j’ai compris : c’est précisément cette banalité, ce quotidien si ordinaire, qui conduit à une telle explosion de violence.
J’ai particulièrement apprécié la manière dont l’auteur dépeint le capitalisme, en évitant les stéréotypes habituels du genre policier. À travers une vision exagérée, il montre de quoi un cadre est capable pour atteindre ses objectifs, révélant toute la violence sous-jacente des relations humaines en entreprise.
Bien que le style général soit agréable, j’ai trouvé que le langage employé était parfois trop complexe et les explications trop longues, voire didactiques. Ces passages peuvent devenir lassants, malgré leur pertinence.
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