lundi 11 février 2019

Pêche (Emma Glass)

Editions Flammarion
128 pages
14 euros


4ème de couverture

Il est arrivé quelque chose à la jeune Pêche, du sang coule entre ses cuisses. Ça lui fait mal de marcher mais elle parvient à rentrer à la maison en titubant où le cauchemar continue, avec ses parents qui ne semblent s'apercevoir de rien. Seule ou presque, elle va devoir vivre avec un corps meurtri qui change de façon inquiétante, hantée par son agresseur, l'affreux Lincoln aux relents de saucisses.

Pour suivre Pêche au plus près, Emma Glass invente en même temps qu'un monde loufoque une langue charnelle et musicale, où chaque mot tente à la fois d'incarner et de réparer l'irréparable. Premier roman fascinant par son inventivité rythmique, Pêche explore les jours et les nuits d'une chair blessée et fait de l'empathie une expérience inédite, physique.


Mon avis

Il y a des livres qui ne sont ni bons, ni mauvais... C'est rare mais c'est comme cela! Vous l'aurez donc compris, c'est bel et bien un livre qui m'a laissée totalement perplexe que je vais vous présenter aujourd'hui.

L'auteur nous plonge dans la vie de Pêche, une adolescente comme les autres. Elle fait du sport après l'école, a un petit ami, vient d'avoir un petit frère et vit avec des parents amoureux au possible, parfois même un peu trop... Pourtant, sa vie va basculer du jour au lendemain, à la suite d'un viol, en rentrant de chez son petit ami.
Qui est son violeur? Comment va-t-elle aborder le quotidien après cette difficile épreuve? Que va-t-elle devenir? C'est en lisant ce livre que vous trouverez les réponses à ces questions...

Dans ce livre, pas de longues descriptions mais des phrases courtes qui laissent une place importante pour l'imagination. A tel point qu'on finit ce roman avec de nombreuses interrogations. L'auteur a pris le parti de nous raconter son récit à la première personne. C'est donc Pêche qui prend la parole. Un parti pris intéressant car cela rend ce récit plus fort, plus poignant. Elle nous emmène dans son monde aussi cruel que farfelu où chaque personnage est renommé de manière bien particulière, en fonction de ce qu'il représente. C'est ainsi que nous ferons la connaissance de Vert, son petit ami, grande tige ou encore de Sable, son meilleur ami. La seule personne qui gardera son prénom d'origine est Lincoln, son violeur, à l'odeur de saucisses grasses!
Une écriture rapide, efficace, fraîche et poétique mais un peu trop surréaliste à mon goût à tel point que je m'y suis perdue.

Quant à la fin, elle est aussi surprenante qu’inattendue! 

Ce livre sera un coup de coeur pour certains et sera détesté par d'autres... C'est là le paradoxe: on aime ou on aime pas!
C'est pour toutes ces raisons que je ne vais pas vous déconseiller ce livre. Le mieux étant de vous faire votre propre avis et de le partager avec moi ensuite!
Un conte cruel, très noir et cru qui en surprendra plus d'un peu importe pour quelle(s) raison(s).


Ma note

12/20


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