lundi 3 avril 2023

Le royaume des cercueuils suspendus (Florence Aubry)

Editions Rouergue
152 pages
11 euros
 
 
4ème de couverture
 
Depuis que la Cérémonie a mis à jour la vraie nature de Huang, le peuple Bââ lui a imposé une punition exemplaire : le garçon de 17 ans a été le premier vivant à être suspendu à la falaise, sans provisions, près de son cercueil... Dans ce deuxième ouvrage de la collection Epik, Florence Aubry invente une société tribale d'une très belle poésie. Au cœur de ce roman du genre « merveilleux » : le sentiment amoureux chez les jeunes gens et les rites initiatiques de passage à l'âge adulte.
 
 
Mon avis
 
Pour être honnête avec vous, j'ai commencé ce livre avec beaucoup de difficultés. Impossible, pour moi, de rentrer dans l'histoire. Je trouvais que les descriptions étaient longues, la narration fort dissipée, on passait d'un endroit à un autre sans même s'en rendre compte. De plus, le rythme était relativement lent. Je me suis demandé où l'auteure voulait nous emmener. C'est après quelques chapitres que j'ai enfin compris et que j'ai pu apprécier cette lecture à sa juste valeur.

Commençons par parler un peu de l'histoire. L'auteure nous emmène au sein même du peuple Bââ et c'est avec Huang que nous allons découvrir les coutumes de ce peuple. En effet, on est catapulté au cœur même d'une cérémonie où chaque homme, à l'âge de 17 ans, déploie son don. Ce jour-là, un événement inattendu se produit. Huang n'a pas de don. Impossible donc de déployer ses ailes. Comment est-ce possible ? Même lui ne se doutait de rien. Pour en connaître la raison, il va falloir lire ce livre car je ne vous en dirai pas plus... Très vite, il va être condamné à mort. Exilé sur une falaise avec une semaine de provisions et un cercueil suspendu à celle-ci. Quand il sentira la fin venir, il n'aura qu'à s'allonger dans le cercueil et se laisser mourir. Mort incroyable, n'est-ce pas?

Les personnages à présent... Attachants, pas particulièrement. Certes, j'ai apprécié Huang mais sans plus. L'alchimie dans ce cas-ci ne s'est pas produite. La raison de cela ? Un manque de profondeur pour ceux-ci, une impression de ne pas suffisamment les connaître. On pourrait s'apitoyer sur le sort de certains d'entre eux, mais même pas.

Nous sommes face à un court roman. Florence Aubry reste fidèle à elle-même et nous propose des chapitres très courts. Une facilité de lecture me direz-vous ? Dans la majorité des cas, oui. Dans ce cas-ci, par contre, j'ai eu, comme dit précédemment, beaucoup de mal à me situer, à comprendre les tenants et aboutissants, à suivre les personnages.

Que nous racontent-ils ? Tout d'abord, les premiers chapitres plantent le décor et nous présentent la situation ainsi que les personnages. Ensuite, nous aurons l'opportunité de suivre les différents protagonistes et de découvrir leurs sentiments.

Entre flash-back et monde actuel, pas facile de se situer. C'est entre les deux que l'auteure va nous faire voyager.

Que dire de l'écriture de l'auteure ? Simple et fluide. Elle permet une lecture agréable.

Le rythme ? Relativement lent comme je vous l'ai déjà dit. Par contre, petit bémol concernant la fin du livre. En effet, celle-ci est bien trop rapide. Je ne m'attendais pas à une telle fin et je suis réellement resté sur ma faim. En effet, j'attendais plus des personnages, je souhaitais savoir ce qui allait leur arriver et je quitte ce livre sans le savoir. Sans compter qu'en outre, je ne sais pas non plus la signification de certains signes apparus lors du séjour de Huang sur la falaise. Un peu dommage donc...

De chouettes thèmes sont abordés néanmoins... En effet, on parle du passage entre l'adolescence et l'âge adulte mais également de la découverte amoureuse et de l'identité de chacun.

Ce n'est pas un coup de cœur, mais ce n'est pas une déception non plus. Ce n'est pas un livre que je garderai en mémoire bien longtemps, même si vers la fin, j'ai pris beaucoup de plaisir à le découvrir. Je vous conseille donc de vous faire votre propre avis et de me le communiquer ensuite... Je suis de nature curieuse.
 
 
Ma note
 
12/20

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