lundi 29 juillet 2024

Là où chantent les écrevisses (Delia Owens)

Editions Seuil
477 pages
22.50 euros
 
 
4ème de couverture
 
Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur  » la Fille des marais  » de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n’est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent. À l’âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l’abandonne à son tour. La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie. Lorsque l’irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même…
 
 
Mon avis

Ce livre est paru en 2020 et il a fait beaucoup de bruit autour de lui. Cependant, je n'ai jamais eu l'occasion, ni l'envie de me plonger dans ce roman tant il fut médiatisé. Il y a quelques semaines, j'ai entrevu le film passer sur les écrans. Je l'ai donc enregistré et, avant de le regarder, j'ai décidé de découvrir cette histoire.

L'auteure nous emmène en voyage en Caroline du Nord, au sein même du marais de Barkley Cove. C'est là, qu'au cœur d'une petite cabane abandonnée, nous allons faire la rencontre de Kya, une jeune fille de 10 ans. À l'âge de 6 ans, sa mère, subissant la violence conjugale, décide de quitter le domicile familial et d'y laisser ses enfants. Au compte-gouttes, ses frères et sœurs vont faire de même. Seule, Kya restera vivre avec son père dans son marais, jusqu'au jour où même ce dernier prendra la fuite, la laissant ainsi seule à l'âge de 10 ans.

Isolée du reste de la ville, au cœur de la nature, en se gérant seule et sans aller à l'école, elle n'a pour seule compagnie que les insectes et les oiseaux. Au fil des années, des rumeurs vont naître et elle va recevoir le surnom de "la fille du marais". Sa personnalité choque, dégoûte, captive, fascine, mais ce qui est certain, c'est qu'elle ne fait pas l'unanimité auprès des habitants de la ville.

Au fil des pages, on va voir notre héroïne évoluer, grandir, apprendre, se faire aider sans le savoir, tenter de se débrouiller seule afin de survivre. Jusqu'au jour où une rencontre va tout faire basculer...

Que dire de ce livre ? Il est addictif au possible. Je l'ai commencé un matin pluvieux et je ne l'ai plus lâché... 26 heures plus tard, sans avoir fermé l'œil, je tournais la dernière page. L'auteure m'a happée dès le départ grâce à la personnalité de notre héroïne. Cette petite fille est tellement touchante et débrouillarde, que l'on a envie d'être à ses côtés, de la voir évoluer et sortir ainsi de la situation catastrophique dans laquelle elle se trouve. Avec une intrigue bien menée, l'auteure nous tient en haleine car on a hâte d'en connaître le dénouement.

Delia Owens a pris le parti d'alterner deux histoires au cœur de ce récit. On va basculer régulièrement de 1952, où l'on suivra notre petite Kya, à 1969 lorsque le cadavre d'un jeune homme est retrouvé et qu'une enquête est menée... Un pari osé car cette alternance pourrait nous perdre, mais qui est complètement réussi dans ce récit grâce à la plume fluide et intelligente de l'auteure.

Je ne vais pas vous dire que tout est crédible dans ce récit car ce n'est pas le cas, mais ces passages ne m'ont pas dérangée.

Ouvrir ce livre, c'est être prêt à voyager sans se prendre la tête et sans trop réfléchir. Alors si toi aussi, tu es prêt à entamer ce voyage, fonce chez ton libraire pour te procurer ce roman. Entre amour, drames, nature et aventure, le lecteur est bien servi. Un chouette roman à lire au bord de la plage cet été.
 
 
Ma note
 
18/20

jeudi 25 juillet 2024

La fille seule dans le vestiaire des garçons (Hubert Ben Kemoun)

Editions Flammarion
224 pages
10 euros


4ème de couverture

« Ce serait donc cela mon véritable premier baiser avec un garçon ? Un mensonge, une vengeance et une trahison ? J 'avais rêvé mieux. N'importe quelle fille normale aurait rêvé mieux. » Tout commence par un baiser. Mais ce baiser va faire de la vie de Marion un enfer. Peu à peu, la honte laisse toute la place à la rage, et Marion prépare sa vengeance. Sans réfléchir aux conséquences de ses actes...
 
 
Mon avis
 
Hubert Ben Kemoun est un auteur que j'adore. J'ai eu la chance de le découvrir lors de mes études et surtout lors d'un moment qui a marqué ma vie : mon mémoire ! Je travaillais sur le prix Farniente et son livre "La Gazelle" était un livre de la sélection. Mes enfants étant en vacances, on en a profité pour privilégier les lectures en famille. C'est donc tout naturellement un livre de cet auteur que j'ai choisi de ressortir de ma bibliothèque.

L'auteur nous plonge au cœur d'un établissement scolaire. C'est là que l'histoire démarre autour d'un simple pari entre copains. N'avez-vous jamais entendu parler, autour de vous, d'un garçon faisant semblant d'aimer une fille afin qu'elle se jette dans ses bras pour finalement la rejeter ? Eh bien, c'est exactement le pari dont il s'agit dans cette histoire. Malheureusement, cette dernière va très vite dégénérer pour prendre des proportions incroyables quand elle se retrouve sur YouTube.

Tout au long du récit, Marion, notre héroïne, va nous décrire ce qu'elle vit sans nous cacher le moindre détail, sans aucun filtre, ni barrière. Au fil de l'histoire, le lecteur va pouvoir se rendre compte de la déchéance de cette jeune fille. Forte, remplie de confiance en soi, bonne élève, gentille, elle devient très vite l'ombre d'elle-même (paranoïaque, sur la défensive, toujours énervée, très irascible, ...).

Plus j’avançais dans ma lecture, plus je me posais de questions sur les réactions possibles de Marion, sur l'accompagnement des jeunes en détresse mais aussi et surtout sur les finalités de cette histoire.

L'adulte que je suis a été touchée, l'enseignante a été bouleversée. L'auteur nous permet de nous immiscer dans la peau de Marion et ainsi vivre les événements en tant que victime. Le moins que l'on puisse dire c'est que c'est bien différent et ô combien choquant ! On peut ressentir l'humiliation qu'elle ressent au quotidien. On aimerait l'aider, réagir, faire quelque chose pour changer les choses, mais nous sommes impuissants. C'est un sentiment de frustration qui est né au fil des pages tant l'impuissance est grande. Je me suis insurgée face aux différents personnages qui voient mais ne font rien... J'ai pleuré face à ce phénomène de bouc émissaire... J'ai eu l'envie de secouer sa mère qui ne voyait rien tant elle était préoccupée par sa situation amoureuse. Bref, cette histoire m'a remuée d'une drôle de façon.

Malheureusement, en tant qu'enseignante, je ne peux que vous confirmer que cette histoire reflète une triste réalité du monde actuel. La vie de nos jeunes est rythmée par les réseaux sociaux. Aucun d'eux ne se rend compte du danger de ceux-ci. Un conflit débutant dans la réalité se retrouve très souvent sur la toile et prend des proportions inimaginables. "La fille seule dans le vestiaire des garçons" nous montre une des dérives de ces réseaux. En quelques minutes, la vie d'une adolescente va être brisée et bouleversée à jamais !

La plume de l'auteur joue un rôle bien évidemment important dans ce récit. Percutante, puissante et fluide, avec un vocabulaire poétique bien que touchant nos jeunes, elle ne peut que prendre aux tripes. Une vraie claque qui devrait nous faire réagir !

Ce livre devrait être lu par nos jeunes afin qu'ils puissent se rendre compte des dégâts que peuvent provoquer les réseaux sociaux ! Il met en garde face à un phénomène qui ne fait que grandir et qui peut avoir des conséquences fatales sur nos jeunes. Il amène à une réflexion importante sur les conséquences que peuvent avoir nos actes.

Vous l'aurez compris, ce livre est un véritable coup de cœur ! J'ai adoré ! Je l'ai dévoré et attends impatiemment son prochain livre ! Je ne peux que vous le conseiller ! C'est un livre que je n'oublierai pas de sitôt !
 

Ma note


 
 

 

mercredi 24 juillet 2024

Ne chatouille jamais un tigre! (Pamela Butchart)

Editions Nathan
32 pages + 2 grands volets
14.90 euros

 
4ème de couverture
 
"Arrête de t'agiter, de gesticuler et de toucher à tout !" Zélie en a vraiment assez de ne rien pouvoir faire.
 
Alors, quand, au zoo, la maîtresse lui explique qu'il ne faut JAMAIS chatouiller un tigre, eh bien, Zélie décide d'essayer quand même. Juste pour voir.
 
 
Mon avis
 
Mercredi, jour de lecture avec les plus petits. Ce matin, je vous présente un album des éditions Nathan dans lequel nous suivrons la journée au zoo de la petite Zélie.

Avant tout, parlons un peu de cette petite fille. Elle fait partie de ces enfants qui bougent tout le temps et qui cumulent les bêtises. Impossible de l'arrêter ; malgré les remarques, elle n'en fait qu'à sa tête. Un poil hyperactive, elle est terriblement réaliste, et beaucoup de parents pourraient reconnaître leur enfant dans cette petite tête blonde. Son côté "je n'écoute rien" la rend justement très attachante. Une enfant vivante mais parfois un peu trop.

C'est donc au zoo que nous allons la retrouver. Fidèle à elle-même, elle ne s'arrête pas une minute, au grand désespoir de son institutrice. Malgré les remarques de celle-ci, elle touche à tout et saute partout ! L'institutrice, résignée, va quand même la mettre en garde : "Quoi que tu fasses, ne chatouille surtout jamais un tigre !" Zélie va-t-elle écouter ce conseil ? Si non, quelles vont en être les conséquences ? Je ne vous en dis pas plus et vous laisse découvrir cette histoire par vous-même.

Mon mini a adoré cet album, et la maman que je suis est conquise. L'histoire est drôle, les illustrations très colorées, juste sublimes. Quant aux deux grands volets, ils sont juste magiques. Ils permettent encore plus d'humour, c'est un fou rire garanti. C'est grâce à eux également que le rythme s’accélère.

Mais revenons un peu aux illustrations. Le crayon de l'illustrateur est incroyable. Les traits des animaux sont terriblement réalistes. Ils ont tous une expression différente qui donne envie justement de s'y accrocher, de les découvrir un peu plus.

Quant à la fin, elle est juste inimaginable. On ne s'y attend pas du tout. C'est finalement une belle surprise.

Un album qui peut plaire et une conclusion assez intéressante sur ce qu'est capable de faire un enfant face aux interdits des adultes. Un album qui exploite les conséquences d'un esprit de contradiction. Un thème intéressant donc à travailler avec les plus jeunes... Celui des limites à ne pas dépasser. Intéressant de voir également les conséquences de ses actes.

Je vous conseille vraiment de découvrir ce livre. En tout cas, pour nous, la découverte fut belle.
 
 
Ma note
 
19/20

mardi 23 juillet 2024

Coupable d'avoir été violée (Meriem Ben Mohamed)

 Editions Michel Lafon
283 pages
19.90 euros


4ème de couverture

Tunis, un soir de septembre 2012. Deux amoureux s'embrassent dans une voiture, loin des regards indiscrets. Soudain, trois policiers surgissent, crient au scandale et interviennent. Pour Ahmed, ce sera du racket ; Meriem, elle, sera victime de plusieurs viols. Lorsque la jeune femme veut porter plainte, tout le monde se défile. Et quand enfin elle y parvient, c’est elle qui se retrouve accusée d’atteinte aux bonnes mœurs. Une fille en jupe et tête nue, en compagnie d’un homme, la nuit ! Elle est passible de six mois de prison. De plus, si elle a été violée, elle n’arrivera pas vierge au mariage : le déshonneur touche toute sa famille. En somme, elle est coupable, quoi qu’il en soit. Meriem redoute les réactions de son père et de son frère s’ils découvrent ce qui lui est arrivé. Grâce au soutien de son fiancé, à la mobilisation de ses avocats et de tous ceux qui, en Tunisie et à l’étranger, prennent sa défense, elle bénéficiera d’un non-lieu en novembre 2012. Mais le mal est fait. La honte est sur elle, les amis s’éloignent, les voisins ne la saluent plus. Si cette douloureuse histoire est devenue une affaire d’État et a ému la communauté internationale, c’est qu’elle est emblématique de la situation paradoxale des femmes tunisiennes : autrefois les plus libres du Maghreb, aujourd’hui menacées dans leurs droits les plus élémentaires.
 
 
Mon avis
 
C’est les vacances ! On en profite donc pour vider un peu la bibliothèque en attendant sagement la rentrée littéraire. Il était temps de me plonger dans ce livre, car cela fait maintenant quelques années qu’il est dans ma pile de lecture. Je l’avais acheté à l’époque grâce à ma voisine de camping, qui me l’avait conseillé. Avait-elle raison ou tort ? Je vous le dirai tout de suite.

À peine dépoussiéré, je me plonge dans le résumé. Que dire ? J’avais déjà la chair de poule. Imaginez mon état après cette lecture... Horrifiée, tout simplement. Je n’imaginais pas qu’un tel calvaire pouvait être possible.

On entend, assez régulièrement, dans les médias, les atrocités que subissent les femmes dans certains pays africains et asiatiques. On parle notamment du crime d'honneur, de l’excision ou encore de la lapidation. L’histoire dont je vais vous parler ce soir, nous l’avons déjà entendue. Une femme violée, cela n’a rien de nouveau. Par contre, quand cette femme se fait accuser d’atteintes aux bonnes mœurs et risque la condamnation... Cela devient inimaginable.

À travers ce livre, nous suivons l’histoire de Myriam, rebaptisée Meriem pour ne pas être reconnue dans la rue. Cette jeune femme vit en Tunisie. Un soir, elle raccompagne son fiancé en bas de chez lui. Dans ce pays, les relations homme-femme avant le mariage sont taboues. Il n’est pas envisageable qu’ils se fréquentent sans la présence de quelqu’un d’extérieur. Pourtant, ce soir-là, au coin d’une rue, elle se gare pour lui dire au revoir. Si seulement elle avait pu imaginer les conséquences de son geste... Très rapidement, une voiture s’arrête et trois policiers en sortent. La peur traverse ces deux jeunes amoureux. Mais ce qu’ils imaginent n’est rien comparé à ce qu’ils vont vivre. Ces hommes, qui représentent la loi, se sentent au-dessus de celle-ci. Ils sont puissants, rien ne peut leur arriver. Ce soir-là, ils vont violer cette jeune femme et racketter son fiancé. Ont-ils peur des conséquences de leurs actes ? Aucunement, ils se sentent protégés. Détruits, les deux jeunes gens ne s’arrêtent pas là. Ensemble, ils vont porter plainte. Ils veulent que ce qui leur est arrivé serve à d’autres et que les coupables soient punis. Pourtant, ils sont loin d’imaginer la suite de l’histoire, car en Tunisie, la femme n’a pas autant de droits qu’on le pense... Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir la suite de l’histoire par vous-même !

Je n’ai pas envie, comme à mon habitude, de vous parler des personnages ou encore du style. Ce n’est pas ce que demande ce livre. Ce qu’il faut retenir ? Que ce livre nous dévoile la condition des femmes en Tunisie, mais surtout, qu’il s’agit d’un très beau et complexe combat vers la liberté ainsi que les droits fondamentaux.

Des larmes, j’en ai versé. De la haine, j’en ai eu énormément envers les policiers. La corruption est interdite et immonde. Le dénouement de cette histoire m’a bouleversée, les condamnations m’ont rendue malade...

Ce livre, très dur et délicat par son contenu, est à découvrir absolument. Il nous éclaire sur la vie des femmes dans d’autres continents. Des vies que l’on imagine même pas ! Alors, si vous avez un peu de temps, foncez !
 
 
Ma note
 
18/20

lundi 22 juillet 2024

L'île d'Elle (Régis Delène Bartholdi)

Editions du Mérite
225 pages
19.90 euros

 
4ème de couverture
 

"Isabelle était à mes côtés, lovée sur son sac de toile rêche posé sur le sable. Sa robe de lin sèche, empesée de sel, épousait le galbe de son corps. Sa peau perlait par endroits de quelques larmes de sang, des perles d'innocence, témoins d'une victoire après la lutte. Je n'osais la réveiller de sa fatigue.

Silencieusement, je l'observais lorsqu'un vol d'oiseaux de haute mer à l'empennage inquiétant vint à l'aplomb de nos corps épuisés. L'impressionnante voilure des goélands nous couvrait de leur ombre. Isabelle était ailleurs, je n'osais la soustraire à ce soulagement. Ses traits fins, lissés, apaisés, s'étoilaient de sable par endroits. Elle semblait voyager sur un autre continent, une autre grève que celle de notre nuit d'égarement. Ses lèvres muettes scellaient une promesse qu'elle m'adressait en une voluptueuse offrande."

L'art et l'amour partagent les mêmes valeurs d'exigence. Lui est artiste peintre en mal d'inspiration, lorsqu'il propose à sa femme, loin du monde, de renouer avec son art égaré. Elle, Isabelle, abandonne tout pour le suivre sur une île déserte.
 
 
Mon avis
 
Ce livre traînait dans ma bibliothèque. Étant en vacances, j'ai décidé de l'en sortir pour le découvrir. Eh bien, j'aurais mieux fait de le laisser là où il était ! C'est une lecture plus qu'en demi-teinte que je vais donc vous présenter ce soir. Quelles en sont les raisons ? Autant j'ai aimé l'histoire et les personnages, autant j'ai détesté la mise en page et l'écriture en elle-même. Je vous explique...

Commençons par l'histoire. C'est dans la vie d'un artiste peintre que nous sommes plongés. Quoi de plus difficile, pour un artiste, que de perdre l'inspiration ? Malheureusement, c'est ce qui va lui arriver. Il pourrait baisser les bras mais ce n'est pas du tout dans son caractère. Il propose donc à sa femme de partir quelque temps sur une île déserte afin de se retrouver, de se ressourcer, mais surtout de s'éloigner de tous les soucis, de cette société de consommation qui n'en finit pas et de cette routine qui les enferme.

Très vite, elle accepte et ils se retrouvent ensemble, tous les deux, sur une île totalement déserte. Ils peuvent renouer avec le plaisir de la nature, le plaisir de leur couple, ou tout simplement le plaisir de la lenteur. Cependant, tout n'est pas toujours simple sur une île déserte et les premiers soucis vont très vite pointer le bout de leur nez, comme par exemple la nourriture...

Pour parler un peu plus des personnages, ils ont un intérêt important et méritent d'être découverts ! Que ce soit le peintre réactif qui, dans un premier temps, ne baisse jamais les bras ou la femme qui dit oui sans trop se poser de questions, les deux m'ont intrigué, intéressé. Et puis, il faut être un peu "fou" pour tenter une aventure comme celle-là.

Pour ce qui est du style et de l'écriture, pour moi, le bémol de ce livre vient bien de là ! Je n'ai pas du tout adhéré au style de l'auteur. Des phrases trop morcelées et beaucoup trop d'adjectifs à mon goût ! Sans parler du fait que ce livre fait 220 pages et qu'il n'y a pas un seul chapitre, pas un seul moment où l'on peut s'arrêter pour souffler sans perdre le fil de l'histoire. La mise en page n'aide pas non plus tant on a l'impression qu'on a essayé de mettre le plus de texte possible sur une même page pour éviter d'en mettre deux de plus ! Enfin soit, vous l'aurez compris, j'ai eu un gros souci avec l'écriture et la mise en page !

De ce fait, je n'ai pas adhéré entièrement à ce livre ! Il m'a fallu énormément de temps pour le lire et le terminer surtout ! D'habitude, je l'aurais fermé et je serais sûrement passée à autre chose ! La chance avec ce livre, c'est que l'histoire en vaut vraiment la peine !

À vous donc de décider si vous allez le lire ou pas, mais si c'est le cas, je suis impatiente de connaître vos avis !

 
Ma note
 
11/20

samedi 20 juillet 2024

Pourquoi j'oublie toujours tout (Arnaud Collas)

Editions Langue au Chat
16 pages
11.95 euros


4ème de couverture

"Mon nom à moi, c'est Lino, et j'oublie toujours tout..."

Une histoire tout en tendresse pour ne jamais oublier l'essentiel!


Mon avis

Qui n'a pas, autour de lui, une petite tête blonde, tête en l'air ? Personnellement, c'est mon cas. J'ai quatre bambins à la maison et il ne se passe pas une semaine sans que je leur rappelle qu'ils sont des têtes de linotte. Avec cet album, je me suis reconnue avec mes enfants, mais j'ai surtout pu aborder ce sujet sous un autre aspect.

L'auteur nous plonge dans la vie de Lino, un petit garçon tête en l'air, qui oublie toujours tout ! « Il a la tête dans les nuages », dit sa maîtresse. « Mais quelle tête de linotte », soupire souvent son papa. Cependant, l'un d'eux s'est-il interrogé sur la vraie raison de cela ? Car oui, les raisons sont nombreuses et multiples, mais ce qui est certain, c'est qu'il n'oublie jamais la chose essentielle à son cœur... l'amour pour sa maman.

Avec des mots doux, tendres et délicats, l'auteur aborde un sujet fréquent chez les enfants. Il amène à une réflexion intéressante et rappelle aux adultes que nous sommes l'importance de ne pas faire la morale à nos enfants ou encore de ne pas leur mettre la pression sur cet aspect, car le phénomène de tête en l'air est normal chez nos têtes blondes. Oublient-ils vraiment par envie ? Ne pourrait-on pas plutôt dire qu'ils oublient certaines choses pour penser à des choses plus importantes ou essentielles à leurs yeux ?

Quant à l'objet livre, il est d'une qualité incroyable, cartonné et solide. Le glaçage brillant en fait un bel objet. Le titre qui brille attire le regard et donne envie de découvrir cet album. Sans oublier les illustrations, précises, pleines de finesse et de petits détails sympathiquement rigolos.

Vous l'aurez compris, nous avons beaucoup apprécié cet album à la maison. Nous ne pouvons donc que vous conseiller de le découvrir rapidement et de mettre en pratique sa jolie morale : se concentrer davantage sur ce qui nous semble essentiel.


Ma note
 
18/20

vendredi 19 juillet 2024

Love letters to the dead (Ava Dellaira)

Editions Michel Lafon
320 pages
16.95 euros


4ème de couverture

Tout a commencé par une lettre...
 
Une simple rédaction demandée par un prof : écrire à un disparu. Laurel a choisi Kurt Cobain, parce que sa grande sœur May l'adorait. Et qu'il est mort jeune, comme May. Si elle ne rend jamais son devoir, très vite, le carnet de Laurel se remplit de lettres à Amy Winehouse, Heath Ledger...
 
À ces confidents inattendus, elle raconte sa première année de lycée, sa famille décomposée, ses nouveaux amis, son premier amour. Mais avant d'écrire à la seule disparue qui lui tient vraiment à cœur, Laurel devra se confronter au secret qui la tourmente, et faire face à ce qui s'est vraiment passé la nuit où May est décédée.
 
 
Mon avis
 
Vous est-il déjà arrivé d'avoir des difficultés à vous exprimer sur un sujet précis ? Eh bien, pour la première fois, cela m'est arrivé avec ce livre. Il m'a tellement bouleversée que j'ai eu énormément de mal à écrire cette chronique. J'ai donc pris la décision de laisser passer du temps afin de revenir plus forte et ainsi pouvoir reprendre la plume pour vous faire découvrir avec beaucoup de plaisir cet énorme coup de cœur.

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Chère Ava,

Pour parler de votre livre, il me semblait naturel de le faire sous forme de lettre, en hommage à votre œuvre épistolaire. Comment évoquer un roman aussi beau et poignant autrement ? Je ne sais pas par où commencer, mais ce dont je suis certaine, c'est que votre roman m'a profondément bouleversée. La première chose qui m'a donné envie de le lire, c'est la couverture, magnifique et évocatrice. Elle en dit long sans que l'on s'en rende compte. J'avais quelques appréhensions en commençant ma lecture, mais elles se sont rapidement dissipées. Laissez-moi vous expliquer pourquoi.

Ces derniers temps, j'ai lu plusieurs romans dont le narrateur est un enfant ou un adolescent. À chaque fois, j'ai été déçue par le style, le vocabulaire employé ou la niaiserie du récit. Imaginez donc ma surprise en découvrant votre livre ! Ici, pas de langage enfantin, mais un juste équilibre entre le langage adolescent et un style littéraire remarquable.

Dès le début, vous nous plongez dans l'histoire et développez votre résumé. Nous nous retrouvons au début de l'année scolaire, en compagnie de Lauren. Cette dernière reçoit comme devoir de rédiger une lettre à une personne décédée. Elle choisit d'écrire à Kurt Cobain, mais n'ose jamais rendre cette lettre car elle est trop personnelle. Cependant, elle continue d'écrire, et les lettres s'accumulent. Elle se confie à de nombreuses personnalités disparues, utilisant des aspects de leur vie pour faire des parallèles avec la sienne. Le procédé est incroyablement bien pensé ! En lisant, on découvre également des éléments biographiques sur ces figures célèbres, presque sans s'en apercevoir. Jamais je n'ai eu envie de fermer ce livre. Au fil des pages, de nombreuses questions surgissent, notamment le mot "Pourquoi". J'avais hâte de découvrir le dénouement et, surtout, cette dernière lettre tant attendue.

Les personnages que vous avez créés sont tous attachants et essentiels à l'histoire. Aucun n'est secondaire. Lauren, le personnage central et narratrice, est particulièrement bien construite. Elle a des défauts - un peu gauche, parfois agaçante, et légèrement naïve - mais on lui pardonne tout. Pourquoi ? Peut-être en raison de son histoire difficile et émouvante. La voir évoluer tout au long du récit est un véritable plaisir. La transformation que vous opérez sur elle est magique. Son amour pour sa sœur transparaît merveilleusement, tout comme sa culpabilité. (PS : Je n'en dirai pas plus pour ne pas trop en dévoiler.) 
Les autres personnages sont également cruciaux pour le récit, avec une profondeur et un réalisme impressionnants. Il est rare de trouver une telle profondeur dans des personnages, et je vous en remercie.

Merci également pour votre plume fine et délicate ! Subtile quand il le faut, directe parfois. Un éventail d'émotions m'a envahie tout au long de ce récit, un pur moment de bonheur. Sans oublier les nombreuses valeurs et messages forts que vous transmettez avec douceur et simplicité. J'ai même versé une petite larme à la fin, mais je suppose que vous vous en doutiez !

Enfin, un grand merci pour toutes les références culturelles que vous partagez avec nous ! Quel travail de recherche ! Que ce soit des références musicales, cinématographiques ou littéraires, c'était un pur délice. Souvent, je recherchais la musique dont vous parliez pour accompagner ma lecture, ce qui m'a permis de me sentir plus proche de certaines situations.

Cependant, je regrette tout de même les quelques clichés que l'on retrouve dans de nombreux romans pour adolescents. Cela devient lassant : drogue, alcool, abus sexuel, homosexualité, etc. C'est du réchauffé.

En résumé, j'ai eu un énorme coup de cœur pour votre roman et tenais à vous le dire. Je vais le recommander aux lecteurs qui me suivent ainsi qu'aux jeunes de mon entourage.

Encore un grand merci, Ava, pour le magnifique moment que vous m'avez fait passer !
 
 
Ma note
 


 
 

jeudi 18 juillet 2024

Une larme m'a sauvée (Angèle Lieby)

 Editions Pocket
192 pages
7 euros


4ème de couverture

La veille du 14 juillet, Angèle Lieby se rend aux urgences d'un hôpital de Strasbourg pour une mauvaise migraine. Son état s'aggrave et on doit la plonger dans un coma artificiel.
 
Quelques jours plus tard, les médecins n'arrivent pas à la réveiller : malgré toutes les stimulations, Angèle ne montre aucun signe de vie. "Il faut la débrancher !" finit-on par dire à son mari.
 
Pourtant, le jour anniversaire de leur mariage, sa fille voit une larme perler au coin de sa paupière. Angèle est non seulement vivante, mais parfaitement consciente. Et ce, depuis le premier jour.
 
Elle raconte ici son expérience hors du commun, celle d'une femme enfermée dans son propre corps qui entendait tout, ressentait tout, sans pouvoir réagir.
 
Une incroyable leçon de vie, d'amour et de courage.
 
 
Mon avis
 

Ce témoignage, Angèle Lieby n'aurait pas pu nous le livrer si sa fille n'avait pas vu une larme couler le long de sa joue...

À l'époque, Angèle a 57 ans. Elle se rend au travail comme tous les autres jours. Pourtant, cette journée va être différente et bouleverser sa vie. En effet, elle est prise d'un violent mal de tête. De plus, son corps ne réagit pas comme d'habitude... Elle ressent des fourmis au bout des doigts. Elle ne s'inquiète pas au départ, mais ensuite, une visite aux urgences s'impose... La douleur est devenue insupportable ! Venue pour un simple examen dans le but de se rassurer, elle ne ressortira que quelques mois plus tard... Son esprit marqué à jamais !

Nous sommes ici face à un témoignage bouleversant ! Un récit court, un style simple, des mots forts... Tous les éléments réunis ont fait que j'ai littéralement dévoré ce livre. Pendant cette lecture, mes sentiments n'ont cessé de se mélanger. Comme dit précédemment, Angèle Lieby est marquée à jamais par cette histoire... Mais pour être honnête, moi aussi ! Je pense qu'en entrant dans un hôpital, ma vision ne sera plus jamais la même ! Au fil des pages, Angèle nous livre son désespoir, sa douleur, ses craintes... Elle nous dévoile son combat. Elle nous parle de toutes les personnes qui ne l'ont jamais abandonnée et sans qui elle ne serait plus là aujourd'hui ! Et à l'inverse, elle nous parle de ses bourreaux qui l'ont détruite petit à petit.

Même si elle ne pouvait pas le montrer, elle entendait tout, ressentait tout. Elle a pu ressentir la douleur de toutes les "tortures", qu'elles soient mentales ou physiques, que les médecins et infirmières lui ont fait endurer. Elle a également ressenti tout l'amour que sa famille lui portait et a pu profiter, comme elle pouvait, de toutes les visites de son entourage ! Comme elle, j'ai pu ressentir cette douleur, mais aussi de l'espoir quand sa famille n'écoutait plus que d'une oreille les médecins !

Elle nous raconte son combat jour après jour pour redevenir la femme qu'elle était avant cette horrible journée !

Je pense que ce livre devrait remettre en question bon nombre de pratiques dans le milieu médical. Nous ne sommes pas que des numéros... Nous sommes des personnes à part entière ! Il ne faut pas l'oublier ! Comment est-ce possible de faire preuve d'un tel manque d'humanité ? De traiter les gens de la sorte ? Il est temps d'y réfléchir...

Petit bémol pour ce récit... J'aurais aimé connaître l'avis de son mari par rapport à tout cela. Lui aussi a dû vivre l'horreur ! Son point de vue aurait été intéressant !

Enfin, je dirais un énorme bravo à cette dame pour avoir repoussé ses limites afin de s'en sortir, mais surtout un énorme bravo à son mari qui ne l'a jamais quittée, même dans les moments les plus difficiles.
 
 
Ma note
 
18/20

mercredi 17 juillet 2024

Tsubaki love (Kanan Minami)

 Editions Panini
360 pages
9.60 euros


4ème de couverture

Après avoir échoué aux concours d'entrée de tous les lycées qui l'intéressaient, la jeune Tsubaki Hibino se retrouve dans un établissement de seconde zone. 
Pour ne rien arranger, son look désuet lui attire les moqueries d'un élève qui porte le même nom qu'elle: Kyôta Tsubaki. A bout, la lycéenne lui coupe une mèche de cheveux. Furieux, Kyôta lui ordonne alors de le dédommager en nature...


Mon avis
 

À travers ce manga, la mangaka nous plonge au cœur même d'une relation amour/haine remplie de rebondissements.

Elle nous amène à la rencontre de Tsubaki Hibino, une jeune fille aux valeurs traditionnelles qui rêve de trouver l'amour au lycée, d'échanger son premier baiser et de préserver sa virginité jusqu'au mariage. Dès le premier jour de la rentrée, rien ne va pour notre héroïne. Elle fait la rencontre de Kyôta Tsubaki, un élève de sa classe, qui porte le même nom. Très rapidement, la tension monte entre eux lorsque Kyôta humilie Tsubaki devant tous les autres élèves. Cette dernière, par ses idéaux, se distingue des autres filles... Elle n'a pas le même look, les mêmes centres d'intérêt et a donc beaucoup de mal à s'intégrer. Elle subit régulièrement les moqueries et les humiliations, et celle-ci est celle de trop. En réponse, elle lui coupe une mèche de cheveux, provoquant la stupeur générale. Kyôta, très en colère, exige une compensation. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ne sont pas du tout sur la même longueur d'onde à ce sujet...

Dans ce premier tome double volume, la mangaka plante le décor. Elle nous plonge dans le récit et nous happe dès les premières pages. Elle nous présente les différents personnages qui, bien que clichés, sont profondément touchants et surprenants. Elle pourrait s'arrêter là, mais non... Elle nous propose une série de péripéties qui vont nous surprendre tout au long du récit.

La plume de Kanan Minami est incroyable. Je m'explique... Il n'est pas facile d'écrire une bonne romance. Ce style de récit est souvent rempli de clichés et peut devenir niais. C'est donc déjà un défi en soi. Avec ce manga, la mangaka frappe fort car elle réussit d'une main de maître à faire de sa romance un manga captivant.

Que dire des dessins ? Ils sont très agréables à regarder mais quelque peu grossiers.

Vous l'aurez compris, j'ai apprécié ce premier tome qui aborde des thèmes forts comme l'amour, les sentiments, la première fois et la trahison, le tout dans un shôjo parfaitement exécuté. Je ne peux donc que vous conseiller de découvrir très rapidement cette romance qui ne manquera pas de vous émouvoir et de vous captiver jusqu'à la dernière page !

 
 
Ma note
 
16/20
 

mardi 16 juillet 2024

Les porteurs de mots doux (Lenia Major)

 Editions Langue au Chat
22 pages
11.95 euros


4ème de couverture

Depuis des jours, dans la forêt, le temps n'est pas beau du tout. Les habitants commencent à devenir très ronchons et à se dire d'affreuses choses! Heureusement, Belette, Hermine et Ecureuil ont une idée fabuleuse: emprunter la carriole de leur ami maraîcher pour aller distribuer des mots doux...


Mon avis

Mon grand-père me disait toujours : "Ma puce, n'oublie jamais que le positif attire le positif. Alors, laisse le négatif très loin de toi." Cette phrase a tout son sens et illustre parfaitement la pensée de l'auteure.

À travers cet album, Lenia Major nous plonge au cœur de la forêt où l'ambiance est morose. En effet, le mauvais temps n'aidant pas, tout le monde est sur les dents. Hermine, Écureuil et Belette, un petit groupe d'amis, n'en peuvent plus de cette situation et décident d'agir en allant porter des mots doux à tous les habitants. Le moins que l'on puisse dire, c'est que leur mission est réussie, car ils retrouvent tous le sourire...

Grâce à un texte amusant et des illustrations tout en douceur aux couleurs pastels, cet album véhicule un message important... Et c'est là que les paroles de mon grand-père prennent tout leur sens. À l'heure où les problèmes font partie de notre quotidien, où l'actualité n'est pas toute rose, où la météo est capricieuse, on peut se résigner et vivre dans la morosité ou bien aller chercher le positif de chaque situation. Un mot gentil, un sourire, une bonne action, un simple geste, peuvent changer les choses.

Je ne peux que vous conseiller de découvrir ce livre avec vos enfants. Un chouette album amenant à la réflexion et à la remise en question.


Ma note





lundi 15 juillet 2024

Lettres d'amour à un tueur en série (Tasha Coryell)

 Editions Michel Laffont
374 pages
20.90 euros


4ème de couverture

Je veux bien être ta petite amie...
Mais tu dois me permettre
de ne pas me tuer.
 
Hannah Wilson est une fille normale: elle a un travail inintéressant, des relations amoureuses décevantes et un compte en banque dans le rouge. Surtout, elle adore les forums de faits divers, où elle peut jouer les justicières féministes.
Aussi, quand un tueur en série est arrêté à l'autre bout du pays, elle se fait un devoir de lui envoyer des lettres accusatrices. Elle est loin de s'attendre à ce qu'il lui réponde.
Ou même à tomber amoureuse de lui...


Mon avis

Une Lecture Captivante et Inattendue : L'Alliance Parfaite du Thriller et de la Romance

Plonger dans ce roman, c'est se laisser entraîner dans un tourbillon d'émotions où le thriller se mêle à la romance de manière étonnante. L'originalité de cette œuvre réside dans son mélange audacieux de genres, créant une expérience de lecture unique et fascinante.

Le personnage principal, Hannah Wilson, est à la fois intriguant et perturbant. On se surprend à adorer détester cette héroïne dangereuse, dont les choix nous plongent dans un monde sombre et décalé. Tomber amoureuse d'un homme qui tue des jeunes femmes est un concept que l'on aimerait secouer, et pourtant, c'est ce qui rend ce récit si captivant.

Le roman se distingue également par son humour noir, qui tourne en dérision nos pires manies et explore notre fascination pour le mal. C'est une lecture aussi excitante qu’envoûtante, qui donne envie de se replonger dans l'écriture de lettres, même au risque de tomber amoureuse d'un serial killer.

Hannah, centrée sur elle-même et perdue dans ses fantasmes, manque cruellement de confiance en elle. Ce manque de remise en question est frustrant, mais c'est précisément ce qui rend son personnage si réaliste et complexe. Elle vit à travers le regard des autres, un aspect qui semble être un choix délibéré de l'autrice pour nous présenter une protagoniste purement égoïste et banale.

Malgré un titre qui pourrait induire en erreur, la construction narrative du roman est bien pensée. L'histoire de Hannah, qui s'ennuie et cherche le frisson pour échapper à une vie monotone, est une exploration poignante de la crise de la quarantaine. On ressent une satisfaction particulière en suivant son parcours jusqu'à la fin, où une forme de justice semble être rendue.

Facile à lire mais difficile à pénétrer au début, ce roman est addictif et inattendu. L'autrice s'inspire de faits réels, ces femmes fascinées par des tueurs en série, et propose un personnage auquel il est difficile de ne pas s'attacher. Hannah Wilson, avec ses défauts et ses désirs, est un reflet tristement réaliste de la quête de frissons pour échapper à la banalité de la vie quotidienne.

En somme, ce roman est une œuvre décapante, innovante, et terriblement captivante, qui nous rappelle combien l'exploration de la nature humaine peut être à la fois sombre et lumineuse.

Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup apprécié ce livre que je ne peux que vous conseiller en lecture détente au bord de la piscine.

 
Ma note
 
16/20